La France a trop d’avantages : son rendement, le bien-être de ses salariés ou encore le taux d’activité des 25-50 ans sont parmi les meilleurs d’Europe. Le problème est que nous avons un niveau d’éducation très élevé mais très disproportionné, marqué par un déterminisme social très important. Nous sommes capables d’avoir des élites très compétitives et très recherchées dans le monde de l’entreprise et en même temps nous laissons de nombreux jeunes sans diplôme. Il faut adapter le système éducatif aux évolutions de la société et outiller ces jeunes non-qualifiés pour qu’ils aient quelque chose à proposer sur le marché du travail.

1/4  des jeunes actifs cherchent un travail, il s’agit de la catégorie la plus affectée par le chômage en France.

Le taux de chômage des jeunes est dans les 20 %, contre environ 10 % pour le reste de la population active. Durant les périodes de reprise d’activité économique, ces taux se rapprochent. Le problème de l’insertion des jeunes ne vient pas de leur âge mais du fait qu’ils soient entrants dans l’entreprise, un flux très limité à cause de la carence de mobilité des salariés déjà insérés. De plus, en phase de crise économique, ce sont les profils à la marge qui sont le plus touchés. Le chômage des jeunes est le symptôme d’un ensemble de problèmes.

Il faut aussi mettre en valeur plus la formation et créer des emplois en relation avec des enjeux de société comme le vieillissement ou le développement durable, qui absorberaient la jeunesse pour en faire le moteur de l’évolution.

Plusieurs études montrent l’impact de l’accompagnement des jeunes pour trouver un travail. La “garantie jeunes” [un dispositif mis en place par le gouvernement qui octroie une allocation aux 18-26 ans s’ils recherchent activement un emploi] est un pis-aller, mais il est tout de même plus facile d’avoir un emploi quand on peut se loger et se soigner. C’est la base. Ensuite, il faut bien inclure un volet sur les jeunes à chaque négociation entre partenaires sociaux. Nous pouvons améliorer les choses sans toucher au code du travail.