Qui est cette génération Y et pourquoi, malgré leurs diplômes, les jeunes souffrent-ils à décrocher leur premier emploi ?

Après la génération X naît la génération Y, appelée « Millennials » ou « enfants du millénaire ». Regroupant l’ensemble des individus nés entre le début des années 80 et le milieu des années 90 (certains sociologues datent exactement la fin de cette génération avec les jeunes nés en 1995), cette génération est marquée par le digital, la rapidité et les réseaux sociaux. Le cœur de ce groupe est Internet et plus amplement les nouvelles technologies qui induisent la simultanéité et l’instantanéité des relations et des tâches.

Alors que le taux de chômage en France poursuit son yo-yo, le taux d’emploi des jeunes diplômés ne semble pas affecté ni par les périodes de creux, ni par les améliorations du marché de l’emploi. En effet, il stagne : 40% des jeunes diplômés n’ont pas d’emploi un an après avoir réussi leur diplôme de fin d’étude.

En 2020, la « génération net » représentera plus de 40% des travailleurs en Europe. « Les Millennials vont dominer tous les chiffres de l’emploi et du chômage à partir de maintenant, » déclare Anthony Carnevale, le directeur de recherche de l’Université de Georgetown. En 2015, 75,3 millions de personnage font partie de la génération Y contre 74,9 millions d’individus pour la génération X (jusque-là, la génération X représentait la tranche d’âge (entre 30 et 50 ans) la plus nombreuse).

Les Millennials ont des frais de scolarités beaucoup plus élevés que leurs parents, ce qui induit la contraction d’un prêt étudiant plus cohérent. Problème, la compétition et la concurrence pour obtenir un CDI (véritable Graal du jeune diplômé) est aussi plus rude qu’avant. Une étudiante de 25 ans avec dans sa poche un Master 2 en commerce international affirmait qu’elle était serveuse dans un restaurant de quartier en attendant de trouver un emploi plus en adéquation avec ses qualifications.