Chaque année, 120 000 jeunes abandonnent l’école sans diplôme… or, moins d’un tiers de ces jeunes arrive à avoir un emploi stable, et un peu moins de la moitié d’entre eux pointent au chômage. Pour sauver « la désespérance totale » des familles, selon les propos de Michel Sapin, le ministre du Travail, des emplois d’avenir vont été créés.

Le gouvernement va présenter un projet de loi « portant sur la création des emplois d’avenir » en Conseil des ministres. 150 000 emplois d’avenir devraient être créés pour soigner le problème du chômage des jeunes sans diplôme.

Ce projet va ainsi créer 100 000 emplois d’avenir et 50 000 en plus l’année suivante. Ces CDD ou CDI seront assistés à 75% par l’Etat pour une durée de 1 à 3 ans. Estimé à environ 1,5 milliard d’euros, le coût de ces contrats sera pris en charge par le budget de l’emploi. Le gouvernement voudrait les concentrer dans des secteurs à fortes perspectives de recrutement comme le tourisme, l’aide à la personne, les filières vertes ou les activités numériques.

Si ces postes se dirigent en premier lieu au secteur public, les entreprises privées peuvent aussi y profiter, mais elles ne profiteront pas des mêmes contributions. Leur taux de subvention sera fixé par décret tout comme les secteurs d’activités qui pourront en bénéficier.

Ces emploi seront destinés aux jeunes de 16 à 25 ans sans ou peu qualifiés, et habitant surtout des Zones Urbaines Sensibles (ZUS). Un décret va préciser le niveau de qualification maximum pour bénéficier de ces contrats, celui-ci pourrait varier selon l’appartenance à une ZUS ou non.

Le projet de loi précise de même que des « gardes fous » seront effectués « pour éviter tout effet d’aubaine ». Les collèges et les lycées bénéficieront eux aussi d’emploi d’avenir « professeur » pour les étudiants en deuxième année de licence souhaitant s’orienter vers l’enseignement, mais rencontrant des pénuries pour se financer.